Quelles économies réaliser avec une pompe à chaleur ?
Vous souhaitez remplacer votre système de chauffage actuel par une solution plus écologique, mais aussi et surtout plus économique ? Il existe une solution : la pompe à chaleur (PAC). Cet appareil, dont les ventes connaissent une forte hausse ces dernières années à travers l’Europe, constitue en effet une promesse de réaliser de belles économies sur les factures énergétiques. Pourquoi ? À quel point est-il possible de dépenser moins tous les mois grâce à une PAC ? Réponse tout de suite.
Pompe à chaleur : quelles économies sont réalisables ?
Peut-on répondre facilement à la question « Combien vais-je économiser avec ma pompe à chaleur ? » ? Pas vraiment, même si la réduction des factures est réelle.
Des performances à comparer à l’ancien chauffage.
Selon une étude réalisée par le Bureau européen des unions de consommateurs, publiée en novembre 2021, la pompe à chaleur (PAC) constitue le mode de chauffage décarboné le plus économique. Elle se situe ainsi, selon les données collectées dans différents pays d’Europe, devant les équipements à hydrogène et les appareils hybrides.
Mais à quel point est-il possible de faire des économies avec une pompe à chaleur ? S’il reste difficile de répondre précisément à cette question, c’est parce que celles-ci dépendent de nombreux facteurs.
Le premier d’entre eux est l’ancien mode de chauffage installé. Si vous installez une pompe à chaleur dans un logement équipé auparavant d’une chaudière fioul ou d’une chaudière gaz, vos économies seront bien plus importantes que si vous remplacez un système électrique de dernière génération (la hausse des prix du fioul et du gaz naturel est en cause).
Il est donc important, avant de remplacer votre appareil de chauffage, de réaliser un audit énergétique, pour déterminer l’opportunité financière que représente l’installation d’une pompe à chaleur.
La qualité de l’isolation de votre maison. Mieux celle-ci est isolée, plus les économies potentielles sont importantes, car la maison limite les déperditions énergétiques.
La température de consigne. Plus elle est élevée, plus votre appareil de chauffage « travaille » pour l’atteindre. La PAC ne fait pas exception à la règle, et consomme plus d’électricité pour atteindre une température de 23 °C que de 19 °C.
La zone géographique de votre logement. Les pompes à chaleur utilisent une ressource renouvelable et illimitée (calories de l’air, du sol, ou de l’eau des nappes phréatiques). Si votre logement se trouve dans une région où les températures sont clémentes, votre PAC devra fournir moins d’efforts pour récupérer cette chaleur. Elle va donc consommer moins d’énergie.
Au nombre de personnes dans le logement. Plus votre foyer est important, plus votre maison est susceptible d’être occupée en journée et la nuit. Ainsi, la PAC se mettra en route plus souvent.
Une fois encore, toutes ces informations pourront être connues si vous réalisez un bilan énergétique de votre logement. Cette opération pourra par ailleurs vous aider à déterminer quelle pompe à chaleur installer chez vous, et quelle puissance privilégier.
Quel type de pompe à chaleur pour quelles économies ?
En plus des caractéristiques du logement à chauffer, les économies attendues dépendent du type de pompe à chaleur que vous allez installer dans votre maison.
Les économies réalisées avec une pompe à chaleur air-air.
La pompe à chaleur air-air est, comme la PAC air-eau, une pompe à chaleur dite « aérothermique », utilisant les calories présentes dans l’air extérieur pour réchauffer un logement. Elle coûte, selon les modèles, entre 3 000 et 9 000 €, pour des économies sur les factures énergétiques d’environ 30 à 40 %.
Ainsi, avec une PAC air-air, le retour sur investissement s’effectue environ 5 à 10 ans après le changement de mode de chauffage. Il peut être plus ou moins rapide selon la fréquence d’utilisation, ou non, d’un chauffage d’appoint dans les zones où les hivers sont les plus rudes.
Les économies réalisées avec une pompe à chaleur air-eau
La pompe à chaleur air-eau est plus complexe que la PAC air-air, puisqu’elle injecte les calories de l’air extérieur dans un circuit d’eau de chauffage, connecté aux radiateurs. De fait, elle est aussi plus onéreuse, puisqu’il faut prévoir 10 000 à 15 000 € pour un tel appareil. Une facture compensée par les économies réalisées, de 40 à 45 % par rapport à un système électrique « classique », et par un retour sur investissement plus rapide, entre 5 et 7 ans.
Les économies réalisées avec une pompe à chaleur géothermique.
Si la PAC géothermique (qui capte les calories présentes dans le sol) demande un investissement de départ de 15 000 à 25 000 €, pose comprise, en raison des forages à réaliser, elle est aussi celle qui offre le meilleur retour sur investissement :
le seuil de rentabilité est atteint en moins de 5 ans.
il est possible d’économiser 50 à 70 % sur ses factures énergétiques, les températures du sol étant moins susceptibles de varier que celles de l’air extérieur.
Des aides financières pour accélérer le retour sur investissement
Que vous optiez pour une PAC air-air, air-eau ou géothermique, n’oubliez pas que les économies réalisées dépendent avant tout des caractéristiques de votre logement. De plus, elles pourront être accélérées par certaines aides financières, permettant de réduire le délai avant le retour sur investissement. Il s’agit notamment de :
MaPrimeRénov’ et MaPrimeRénov’ Sérénité ;
la TVA à taux réduit, passant de 20 à 5,5 % ;
l’éco-prêt à taux zéro ;
certaines aides locales, distribuées par les collectivités territoriales (région, métropole, commune…) ;
la prime énergie, attribuée dans le cadre des CEE (certificats d’économies d’énergie)…
Comment faire plus d’économies grâce à sa pompe à chaleur ?
Vous souhaitez optimiser le fonctionnement de votre pompe à chaleur, pour faire encore plus d’économies sur vos factures ? Voici quelques astuces à adopter.
Vérifier le réglage de la pompe à chaleur
Pour limiter les consommations de votre pompe à chaleur, il est recommandé de vérifier régulièrement le débit de l’appareil, qui permet les échanges thermiques entre les milieux extérieur et intérieur. La valeur de référence vous sera indiquée par votre installateur. Il vous expliquera aussi comment corriger un débit trop faible ou trop fort.
Faites également attention au volume d’eau présent dans le circuit, ainsi qu’au volume de fluide caloporteur. S’ils devaient être insuffisants, votre pompe à chaleur se mettrait à surconsommer. Là encore, votre installateur vous expliquera comment réagir, en fonction de votre modèle de PAC.
Faire entretenir sa pompe à chaleur
L’entretien de la pompe à chaleur constitue la garantie d’avoir un appareil en bon état de fonctionnement, donc susceptible de moins consommer. Il doit être réalisé tous les ans ou tous les deux ans, en fonction de la technologie utilisée et de la puissance de la PAC. Au quotidien, veillez à ce que les différents éléments de la pompe à chaleur soient propres : l’unité extérieure, notamment, ne doit pas être obstruée par des feuilles mortes, de la terre…
Choisir un système de chauffage d’appoint
Cela peut paraître surprenant, mais lorsque les températures extérieures deviennent trop froides, il peut s’avérer plus intéressant de mettre en route un chauffage d’appoint plutôt que de « forcer » le fonctionnement de la pompe à chaleur. Vous solliciterez moins cette dernière et réaliserez malgré tout quelques économies.
Installer des panneaux solaires
Enfin, pour réduire les consommations électriques de votre pompe à chaleur, vous pouvez envisager l’installation de panneaux solaires, par exemple sur votre toit. Ainsi, l’alimentation électrique de votre PAC sera renouvelable, pour encore plus d’économies sur le long terme.
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